Ne pas gratter la peau de l’ours avant de l’avoir tué
Désolée de ne pas avoir donné de mes nouvelles depuis plusieurs semaines, il faut que je m’active un peu et que je reprenne mes écrits.
La cholestase gravidique me colle à la peau, les grattouilles sont devenues incessantes depuis quelques jours me laissant des minutes de répits par çi par là.
J’ai commencé depuis quelques semaines un traitement qui doit soulager ma vésicule, mon foie et peut-être éliminer les démangeaisons mais pour l’instant il n’a pas l’air de fonctionner, mes taux d’acides biliaires ont augmenté.
Pourtant c’est un traitement plutôt velu c’est mon hépato qui me l’a dit juste avant d’ajouter en riant que j’aurais un bébé poilu !
En effet j’ingère quotidiennement de l’acide d’ours ! Bon elle est synthétisée mais c’est quand-même la classe non ?
Une chose est sure c’est que je me métamorphose en ours mal léché. Mon caractère devient bestial, j’ai une humeur instinctive d’animal enragé qui me pèse et m’inquiète.
J’ai beau me dire que je vis une sale passe avec ma nouvelle amie la grattouille, qui m’empêche de profiter pleinement de ma fin de grossesse et bouleverse mon train train quotidien.
La nuit je dors peu, me couchant de plus en plus tard car une des spécificités de la maladie est d’être plus active la nuit. Je dors quand je peux, le matin si je n’ai pas d’examen médicaux et le reste de la journée je suis dans le brouillard, ça tombe bien on est en automne je suis autant brumeuse que l’extérieur. Je colle au décor.
Je n’aurais jamais pensé que des démangeaisons pouvaient pourrir l’existence mettant à nue ses nerfs.
Pour rester dans la thématique animale, je dirais que j’ai l’impression d’avoir des abeilles sous la peau et j’espère que l’ours qui sommeille en moi va chasser les insectes pour ne garder que le miel et sa douceur que je rêve de retrouver.
Oui j’ai un côté boucle d’or assumé.
Le moral traverse des bas mais aussi des hauts rassurez-vous quand je sens sous mes doigts ma Princesse qui remue et se love contre ma main, je sais que tout cela aura une fin heureuse comme dans un conte de fée.
Le temps passe plus vite maintenant, le dernier trimestre est déjà entamé, il reste du chemin mais plus tant que ça d'autant que mon accouchement sera provoqué peut-être avant la fin de l'année ou tout début janvier.
Alors bébé de décembre ou de janvier...à voir !
(Promis mon prochain billet sera plus léger)